samedi 22 novembre 2014

Tendresse

Tendresse

Tu m’aimes ?... Qu’est-ce que tu fais ?
Tu ne dis rien. Mets toi plus près.
Laisse ces choses qui t’occupent,
Et viens t’étendre, ici, voyons !
Je ferai bien attention.
Je ne friperai pas ta jupe.
Otons les coussins sils te gênent.
Tâchons de nous installer bien.
Et donnez-moi vos mains, vilaine,
Et mettez vos yeux dans les miens.
Si vous saviez comme on vous aime !
Regardez-moi mieux… encore mieux.
Ça doit bien se voir dans mes yeux
Que je t’ai donné tout moi-même !
Tu le vois, dis ? Tu le comprends ?
Mon amour, ce soir, est si grand,
Si grave, si profond, si tendre !
Mais non, tu ne peux pas comprendre…
Tu dis que si ?... tu es gentil.
Je te dis tout ça, mon petit,
Pour que tu te rendes compte,
Que tu saches… Enfin, voilà.
Regarde : les larmes me montent.
Et rien n’existe, et rien ne compte
Que ces yeux-là, que ce front-là.
Penche ta tête un peu du côté de la lampe,
Et laisse-moi, comme un bandeau,
Mettre les paumes de mes mains contre tes tempes…
Ainsi c’est bien vrai, mon petit oiseau< ;
Ils résument pour moi les tendresses suprêmes,
Ces doux yeux attentifs, ce joli front égal ?...
C’est vrai, dis ?... Je t’aime ! Ah ! Je t’aime !...
Je voudrais te faire du mal.




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