XXIX
Passé
Tu
avais jadis, lorsque je t’ai prise,
Il
y a trois ans,
Des
timidités, des pudeurs exquises.
Je
te les ai désapprises.
Je
les regrette à présent.
A
présent, tu viens, tu te déshabilles,
Tu
noues tes cheveux tu me tends ton corps…
Tu
n’étais pas si prompte alors.
Je
t’appelais : ma jeune fille.
Tu
t’approchais craintivement
Tu
avais peur de la lumière.
Dans
nos plus grands embrassements,
Je
ne t’avais pas entière…
Je
t’en voulais. J’étais avide,
Ce
pauvre baiser trop candide,
De
le sentir répondre au mien.
Je
te disais, tu t’en souviens :
« Vous
ne seriez pas si timide
Si
vous m’aimiez tout à fait bien !... »
Et
maintenant je la regrette
Cette
enfant au front sérieux,
Qui
pour être un peu plus secrète,
Mettait
son bras nu sur ses yeux.
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